Le sujet des migrants est depuis 2015 au cœur de l’actualité. Certains craignent cet envahissement pour différentes raisons (sécurité, emploi, logement, coûts de prise en charge, sécurité sociale, religion…). D’autres, au nom de la tradition d’accueil et de générosité de la France, patrie des droits de l’homme, ne souhaitent pas y mettre de frein. Quand au pape François, il prône un accueil inconditionnel ! Lire l’article. Que penser?
Y a-t-il une limite au devoir d’hospitalité?
Accueillir un étranger, c’est lui proposer une place dans la société qui l’héberge, c’est lui enseigner la langue du pays qui l’accueille, c’est lui apprendre des us et coutumes différentes des siennes tout en respectant sa différence.
Celui qui est accueilli est redevable à ceux qui l’accueillent de ce geste fraternel qui engage leur confiance et qui l’engage, lui, à respecter ces règles et codes qui lui sont étrangers. Le respect et la confiance sont les deux conditions fondamentales qui conditionnent un accueil réussi. Et c’est d’autant plus vrai lorsque l’étranger n’a pas été spécialement invité.
De l’asile à la migration économique
Les mots pour décrire le phénomène migratoire ont changé. Oubliés les étrangers, les émigrés, les sans papiers et les clandestins. Tous, ou presque, sont devenus migrants/demandeurs d’asile. Lire l’article
Or le droit d’asile correspond à une réalité particulière du pays d’origine des demandeurs qui ont besoin de protection, autrement dit, qui craignent d’être persécutés pour leurs opinions ou subissent une situation de guerre. Les demandeurs d’asile sont passés de 60 000 en 2013 à plus de 100 000 en 2017. Les motivations de ces migrants, qui en appellent à l’asile politique, sont en réalité des motifs économiques, le droit à une vie meilleure, le droit d’aller où ils veulent, librement, au mépris des règles d’organisation et de fonctionnement de la société dans laquelle ils s’invitent. Ce sont dans leur grand majorité des hommes jeunes et seuls. 1/3 des demandeurs d’asile ont obtenu ce statut en 2017. Cela veut dire que 2/3 ne l’ont pas obtenu, et que, malgré les obligations de quitter le territoire qui ont pu leur être signifiés par les services de l’Etat, ils sont pour beaucoup restés.
Quelques mots sur le cas particulier des mineurs isolés : Les mineurs isolés étrangers, sont pris en charge intégralement par les conseils départementaux au titre de la protection de l’enfance. Ils ont doublé depuis 2015, en nombre (20 000) et en coût (1 milliard d’euros), sans qu’il soit possible de dire s’ils sont vraiment tous mineurs.
Comment hiérarchiser cette problématique?
La question de l’immigration se présente un peu comme les iceberg, il y a ce que l’on voit et que les médias ne peuvent cacher, et ce qu’on ne voit pas, et que les médias taisent.
Au premier niveau, bien visibles, on trouve les demandeurs d’asile de l’année, dénombrés par leurs dossiers de demande d’asile. On en connait le traitement qui débouche sur un accord ou un refus. Le refus, qui devrait conduire à un retour vers le pays d’origine, n’est ni contrôlé ni surveillé par les services de l’Etat. Lire l’article.
Le second niveau, moins visible, se compose de clandestins qui, depuis l’an dernier ou depuis des années, ne sont pas repartis. Beaucoup se sont installés en France, vivent de petits jobs au noir, ou parfois ont obtenu un travail déclaré. Ils vivent de différents réseaux d’aide et d’assistance d’associations financées majoritairement par l’Etat. Ils bénéficient de la scolarité pour les enfants, et de l’hébergement et aussi de l’AME (Aide Médicale d’Etat). En 2016, l’AME a bénéficié à plus de 310 000 clandestins pour un coût d’ 1 milliard d’€ environ contre 75 millions d’€ à sa création en 2000 !
Le troisième niveau est constitué de beaucoup d’immigrés devenus Français. Ils ont conservé leurs traditions et coutumes locales ainsi que leur religion. Ils se sont fondus dans la société, travaillant, respectant la France. Ils ont été à l’école de la république et ont partagé les repas de la cantine comme tous les autres enfants.
Le quatrième niveau est composé de la génération des enfants et petits enfants issus des précédents. Ils sont nés Français mais leur intégration ne s’est jamais vraiment réalisée. Ils sont écartelés entre leur culture d’origine, qu’ils idéalisent et entretiennent avec nostalgie dans l’imaginaire collectif et communautaire comme la terre perdue et idyllique, et la culture française dans laquelle ils baignent mais qu’on leur a appris à mépriser et dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. Regardez ces trois minutes de reportage sur LCI et lisez le livre de Jean-François Chemin, « Kiffe la France », vous y verrez la réalité des banlieues. A cette génération là, il manque l’amour de la France.
Le simpliste « vivre ensemble » que les médias veulent nous faire gober fait fi de l’histoire de la France, de ses coutumes, de son drapeau, de sa culture. L’unité de la France d’aujourd’hui est le fruit d’une longue histoire et d’un socle de valeurs partagées. Qu’on le veuille ou non, la France s’est construite depuis plus de 20 siècles, en fonction des périodes, violemment ou patiemment.
Par Obscurs — Travail personnel, CC BY 3.0, Lien
Cette histoire dont nous sommes pétris n’a rien à voir avec le multiculturalisme que les médias habillent du simpliste « vivre ensemble ».
Soyons lucides sur ce que nous sommes et sur ce que nous voulons continuer à être. L’accueil et le respect de l’autre, tel qu’il est, ne doivent pas nous faire ranger nos convictions, nos croyances, nos héritages historiques, culturels, et familiaux. Si nous accueillons, nous accueillons « chez nous », avec nos lois et nos codes dans le respect des institutions chargées de la gouvernance.
Pour revenir au fameux devoir d’hospitalité, regardez la vidéo et datant d’hier matin, l’interview du nouvel archevêque de Paris, monseigneur Aupetit.
Bonne réflexion.
[…] 2015, Quand l’Occident se réveillera; mars 2016, L’Occident blessé; janvier 2018, Asile, devoir d’hospitalité; mars 2018, Etre hostile à la France tranquille et novembre 2019, La dé-s-intégration en […]
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