ou les raisons qui m’ont fait cesser d’écrire, et celles qui me parlent d’un devoir d’écriture.
Certains m’ont sollicitée pour comprendre les raisons de mon silence, manifestant ainsi leur intérêt pour les articles et leur déception d’en être privés. Je les en remercie vivement !
J’ai en effet choisi d’arrêter d’écrire après les traditionnels voeux du début d’année.
A l’aube de la campagne présidentielle, il devenait clair qu’il n’y avait plus qu’une voie à choisir, celle de la pensée unique. J’ai choisi celle de me taire, la voix à terre !
Exprimer une pensée différente revenait à accepter de courir le risque d’être exposée, mise au pilori, présentée comme malade, extrémiste, conspirationiste, complotiste, que sais-je encore, pour oser contrer la fameuse et fumeuse pensée unique.
Tout a commencé avant, avec la crise du Covid et l’impossibilité de faire état de ses interrogations, questionnements, doutes, bref d’oser dire que l’on se permettait de réfléchir et de s’interroger, que l’on cherchait où était vraiment la vérité. Bien évidemment, cela ne veut pas dire se prendre pour un sachant, un professionnel sachant tout, mais plutôt humblement oser dire « et si on se trompait ? » Car bien sûr, on peut se tromper. Les informations délivrées quotidiennement ont eu pour résultat de rendre les individus, inquiets, peureux, méfiants voire aigris, violents, se retournant les uns contre les autres. Pourquoi accepter d’être mis sous la cloche de la peur ? Parce qu’il n’y a plus d’espérance ? Vivre, au fond, qu’est-ce que c’est ?
La façon dont cette crise sanitaire a été gérée sera connue un jour. Même Jean-François Delfraissy a commencé à parler. Des études et analyses diront d’autres vérités que celle qui a été imposée.
Et puis il y a eu la campagne présidentielle, avec cette opposition farouche entre les bons français et les autres, obligatoirement mauvais, dangereux, irresponsables…. Les « autres » étant tous dans le même sac, tous extrêmes ensemble, avec peut-être une petite nuance pour les plus extrêmes de gauche qui étaient le moins taxés d’extrémisme, l’Histoire pas si lointaine ayant été oubliée si ce n’est jamais enseignée. Quelle tristesse de constater cette absence de recul, de nuance, de distinction, d’objectivité, de bon sens. Lassitude, …
Et silence.
Je me préparais à en sortir, quand, courant juillet, une centaine de personnes a « dénoncé » dans une tribune, les propos jugés homophobes de Caroline Cayeux. Rappelons qu’en 2013, nous étions 2 millions de personnes dans la rue pour devancer ceux qui mettraient au monde la PMA et la GPA et affirmer qu’un enfant nait d’un homme et d’une femme. Les progressistes imposent à tous leur norme qu’ils présentent comme un progrès. Les 2 millions de 2013 ont fini par fondre comme neige au soleil par lassitude, indifférence, désengagement et silence.
En réponse, début Août, une tribune intitulée « Autocensure et politiquement correct : le devoir de résister » a été écrite. Je l’aurais volontiers signée, mais travaillant avec l’un des signataires de la tribune dénonçant Caroline Cayeux, je ne l’ai pas fait. J’ai préféré préserver une entente locale. La vision clanique du style « t’es pour ou t’es contre », quand on travaille dans la même équipe, ne permet plus de discussion, d’échange, de partage, de respect et a pour conséquences durables une scission de la société en ilots. Cette fragmentation de la société a déjà maintes fois été dénoncée. Elle convient fort bien à un individualisme renforcé qui facilite la vie d’un gouvernement autocratique. Ceci dit, la réponse à la première tribune était nécessaire pour affirmer la liberté de penser face à ceux qui revendiquent pour eux-mêmes cette même liberté.
Enfin, vers la fin de l’été, nous avons tous appris ce que le planning familial, bien informé, savait avant nous, « les hommes aussi peuvent être enceints » ! Comment malmener ainsi la réalité, la truquer, mentir avec autant d’aplomb et faire comme si la différence naturelle des sexes n’existait pas. Les jeunes qui sont élevés avec ces idées auront du mal à reconnaître ce qui est vrai, ce qui est propre à la nature de l’homme. Heureusement, la fermeture de Tavistock en Angleterre signe le commencement d’un renversement de ces idées délétères dont on se demande quel intérêt supérieur à celui des enfants a pu l’emporter. Quand au ministre de l’éducation Pap Ndiaye, il entend bien parler sexualité à l’école.
Face à cette marche forcée pour imposer des normes nouvelles, et la volonté de détruire notre civilisation, face au totalitarisme des mondes annoncés par Huxley et Orwell, il reste la parole. La parole est une expression de la liberté, elle permet un devoir de résistance. Je reprends donc le partage de mes réflexions qui sont peut-être aussi les vôtres ! Merci de votre soutien !