A la suite de mes deux articles sur la propreté à Boulogne-Billancourt, l’un d’entre vous m’a parlé des pigeons. Quels drôles d’oiseaux ! Pas mon interlocuteur bien sûr, mais les pigeons ! J’aime ce sujet et ça va nous détendre un peu de notre préoccupation quotidienne, car c’est un autre quotidien.
Dans la famille « volatile aimant notre bonne ville », et surtout les grandes allées de platanes aux bourgeons gonflés de sève en cette saison, nous avons les pigeons. Avant, il n’y en avait pas autant. Maintenant il y en a vraiment beaucoup. Pourquoi?
Parce que nous sommes sales, que la nourriture est à portée d’aile sans effort, qu’elle est variée, que certaines personnes nourrissent les oiseaux (je ne parle pas des mésanges ou des petits passereaux qui peuvent avoir besoin de notre aide l’hiver).
Vous avez très certainement observé qu’il y a deux espèces de pigeons. Le pigeon BIZET, appelé aussi Parisien, petit et gris, et le pigeon RAMIER, gros et gras, qui allait passer l’hiver au soleil, et qui était chassé avant de franchir les Pyérénées dans la fameuse chasse à la Palombe.
Mais, depuis une dizaine d’année, le comportement des RAMIERS a changé. Ils ne migrent plus. Ils restent sauvages, et ne peuvent être attrapés lors des campagnes de capture en vue de stériliser les pigeons. Car l’avantage de stériliser des pigeons BIZET, qui se laissent attraper, c’est qu’on les relâche une fois stérilisés sur leur habitat et qu’ils continuent d’occuper leur niche écologique sans pouvoir se reproduire.
Les RAMIERS sont sauvages, le restent et on ne peut les capturer. Ils se gavent, ils salissent tout et en plus ils se reproduisent. Alors si vous trouvez un RAMIER en train de préparer son nid sur votre balcon, ne trouvez pas cela charmant et empêchez-le par tous les moyens de faire son nid. Ou alors, s’il a pondu, secouez le ou les œufs, il continuera à couver sans résultat.
- mettre des filets sur les arbres : pas terrible, et puis imaginez la quantité…
- couper les arbres : c’est un écolo qui me l’a suggéré…
- tirer sur les pigeons : proposé par un chasseur, je n’invente rien !, en pleine ville, cela me parait délicat, et en plus il va falloir gérer les plaintes et la SPA…
- utiliser des faucons : oui, leur rôle est d’effaroucher les pigeons, autrement dit, de leur faire comprendre qu’un prédateur s’est installé sur leur territoire. Cela les fait fuir. Mais il faut arrêter la circulation pour que les faucons en chasse ne risquent pas de se faire écraser, et en plus, il faut de temps en temps une vraie victime sinon, le faucon refuse de voler… Je sais qu’au Parc des princes des faucons sont utilisés, mais il n’y a là aucun risque pour les faucons.
- faire nicher un couple de faucons : oui, mais je n’ai pas encore trouvé d’endroit bien en hauteur et sans courant d’air pour les faire nicher, avec le risque que l’investissement ne soit pas rentabilisé du tout s’ils trouvent mieux ailleurs
- laver les trottoirs : oui, c’est que nous faisons, mais toutes les rues ne peuvent être lavées tous les jours, et quant aux voitures individuelles, n’y pensez même pas, ou alors on fait une ligne spéciale sur la ligne d’impôt car il va y avoir des demandes !
- mettre des pigeonniers : c’est ce qui a été fait, il y en a deux sur la ville.
Car, en plus, nous devons ajouter aux pigeons, les corbeaux et les étourneaux.
Les corbeaux sont nourris par quelques personnes, et comme les RAMIERS, ils se sont installés. Le parc des Glacières, notamment, est l’habitat d’une compagnie d’une trentaine d’individus. Car dans le parc, les gens viennent pique niquer et les corbeaux le savent.
Quant aux étourneaux, leur bruitage et leur présence sont généralement de courte durée en fin de journée mais une vraie calamité pour le résultat au sol et sur les voitures.
Voilà, je vous ai partagé les difficultés que nous causent ces drôles d’oiseaux. Si vous aviez des idées, vraiment réalistes et réalisables, n’hésitez pas!
Vive le printemps !