Les pigeons sont de retour et ce n’est pas une blague !

Je pense à vous depuis ce matin, parce que c’est visiblement le printemps, que les pigeons sont visiblement arrivés, que ma voiture est visiblement sale, et encore ce matin, j’avais de la chance, je voyais à travers le pare-brise !! Et ce n’est pas une blague du 1er avril.

Devançons donc la plainte unanime qui ne manquer a pas d’arriver : mais que faites-vous contre les pigeons ? C’est vrai que le sens  » écolo  »  dont chacun dispose disparaît en un clin d’oeil face à cette nuisance. Je reprends donc les termes d’un mail que j’avais adressé il y a deux ans, car en fait, la nature évolue assez lentement, et les pigeons aussi, gardant leurs (très) mauvaises habitudes.

Vous avez certainement observé qu’il y a deux espèces de pigeons :

  • Le pigeon BISET, appelé aussi Parisien, petit et gris, est une espèce protégée.
  • Le pigeon RAMIER, gros et gras avec un col blanc, allait, autrefois, passer l’hiver au soleil.

Le pigeon BISET est familier, il se laisse appâter puis capturer ce qui permet par an, 4 campagnes de stérilisation. Les pigeons, une fois stérilisés, sont relâchés et continuent d’occuper leur niche écologique sans pouvoir se reproduire.

Depuis une quinzaine d’années, le comportement des RAMIERS a changé. Ils ne migrent plus, mais restent sauvages, et ne se laissent pas capturer. Ce sont des goinfres qui se gavent, salissent tout et en plus se reproduisent. Alors si vous trouvez un RAMIER en train de préparer son nid sur votre balcon, ne trouvez pas cela charmant et empêchez-le par tous les moyens de faire son nid. Ou alors, s’il a pondu, secouez le ou les oeufs, il continuera à couver sans résultat.

Avec les services de la ville et de GPSO, nous avons imaginé :

  • mettre des filets sur les arbres : pas terrible, et puis imaginez la quantité…
  • couper les arbres : c’est un écolo qui me l’a suggéré…
  • tirer sur les pigeons : proposé par un chasseur, je n’invente rien ! En pleine ville, cela me parait délicat, et en plus il va falloir gérer les plaintes et la SPA…
  • utiliser des faucons : ils peuvent effaroucher les pigeons, autrement dit, de leur faire comprendre qu’un prédateur s’est installé sur leur territoire. Cela les fait fuir. Mais il faut arrêter la circulation pour que les faucons en chasse ne risquent pas de se faire écraser, et en plus, il faut de temps en temps une vraie victime sinon, le faucon refuse de voler… Je sais que pendant Roland Garros des faucons sont utilisés, mais il n’y a là aucun risque pour les faucons, et la période est parfaitement délimitée dans le temps, le coût est donc, lui aussi, maîtrisé
  • faire nicher un couple de faucons : nous n’avons pas encore trouvé d’endroit bien en hauteur et sans courant d’air pour les faire nicher, avec le risque que l’investissement ne soit pas rentabilisé du tout s’ils trouvent mieux ailleurs
  • laver les trottoirs : c’est que GPSO fait, mais toutes les rues ne peuvent être lavées tous les jours
  • mettre des pigeonniers : c’est ce qui a été fait, mais cela n’attire que les BISET.

La nature a trouvé des niches dans notre milieu extrêmement urbanisé. Nous pouvons ajouter aux pigeons, les corbeaux et les étourneaux.
Les corbeaux sont nourris par quelques personnes, et comme les RAMIERS, ils se sont installés. Le parc des Glacières, notamment, est l’habitat d’une compagnie d’une trentaine ou quarantaine d’individus. Car dans le parc, les gens viennent pique-niquer et les corbeaux le savent.
Quant aux étourneaux, leur bruitage et leur présence sont généralement de courte durée en fin de journée mais une vraie calamité pour le résultat au sol et sur les voitures.

Les nuisances de ces drôles d’oiseaux peuvent malencontreusement être complétées par celle de nos amis les chiens, si les propriétaires sont indélicats. Mais on note une très nette amélioration du comportement des maîtres. Il en restera toujours pour dire qu’ils payent leurs impôts et que donc ils peuvent salir… à mon avis, c’est un peu court.

Autant on peut élever les chiens et leurs maîtres, autant on ne peut pas empêcher les oiseaux de voler !