Quand on sent sa gorge se nouer et les mots se bloquer car l’émotion est trop forte, restent les doigts sur le clavier…
Lundi, le congrès a voté l’inscription d’un nouvel article dans la Constitution : « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse« .
Les déclarations des partisans de cette constitutionnalisation étaient remplies d’orgueil et d’affirmations péremptoires et vindicatives. (Osez lire l’article de Genethique.org ! ) L’IVG n’était pas menacé, mais c’était une obsession des progressistes de tout poil. Ils se sont gaussés d’être les premiers quand ils ne font que suivre les traces de Tito qui avait instauré dans la Constitution de 1974 un « droit humain de décider librement de la naissance de ses enfants ». Ce droit à l’avortement pouvait alors s’exercer jusqu’à dix semaines de grossesse. {Après la dislocation de la Yougoslavie, les pays qui la composaient ont supprimé ou modifié ce droit constitutionnel}.
Au départ, en France, en 1975, c’était une loi d’exception présentée par Simone Veil, dont l’article 1 disait : « La loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi. »
Aujourd’hui, l’article 1 a été supprimé (en 2000), les 10 semaines sont passées à 14 semaines voir même à 9 mois, la veille de la naissance, en cas de détresse psychologique et sociale; les délais de réflexion ont été supprimés; les voix qui pouvaient proposer soutien, accompagnement, aide ont été tues et tout est fait pour les étouffer complètement.
Graver dans le marbre de la Constitution le droit à l’avortement, c’est inscrire dans les lignes fondatrices de la République Française un permis de tuer. Comment peut-on fermer les yeux sur cette réalité et se cacher derrière le « J’ai droit à faire ce que je veux de mon corps » ? Inscrire ce droit dans la Constitution, est-ce vraiment une avancée sociale ?
L’étape suivante l’inscription dans la Constitution concernera la clause de conscience des médecins. Que fera-t-on du serment d’Hippocrate ? Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.
L’air du temps est à la confusion, confusion morale, confusion éthique, confusion spirituelle, confusion sociale.
Il faut un vrai courage et des convictions profondes pour résister aux postures politiques imposées par l’air du temps et le progressisme. Petit à petit, nous glissons dans une ère totalitaire où exprimer une opinion différente de celle de la majorité ne sera bientôt plus autorisé. Merci aux élus qui ont voté « contre » en accord avec leurs convictions et sans craindre d’être traités de ringards !
« Et en même temps », le jour même du vote, le parquet réclamait un renvoi devant le tribunal correctionnel pour « homicide » involontaire dans l’affaire Palmade…