Tant besoin d’amour !

En début d’année, les médias se sont affolées de la baisse historique de la natalité en France. Il est vrai que c’est une première ! 678 000 bébés sont nés l’an dernier, soit 6,6 % de moins qu’en 2022, et presque 20 % de moins qu’en 2010, selon le bilan annuel de l’Insee. Jamais les Français n’ont « fait » si peu d’enfants…

Et le Président pense lancer un « plan de lutte contre l’infertilité »…. les mots ont un sens. Les Français ne sont pas infertiles, pardon pour ceux que je pourrais offenser, mais ils sont moins féconds. La fécondité peut se décider et se maîtriser. Mais les raisons de cette chute de la fécondité ne sont pas toutes du même ordre.

Tout d’abord, il est vrai qu’il n’y a plus en France de politique familiale, c’est-à-dire des choix politiques qui donnent des avantages aux couples ayant des enfants, en cherchant à rétablir un certain équilibre financier par rapport à ceux qui n’en ont pas. Il y a longtemps que cette politique familiale a fondu et va finir par disparaître complètement puisque, même le congé parental est mis à mal. Il est devenu quasi obligatoire de travailler. « Travaillez, mesdames, messieurs, l’Etat prend soin de vos enfants ! »

Il est certain aussi que la question de l’immobilier et du logement grève les budgets surtout dans les zones très urbanisées. Il faut en effet deux salaires pour financer son loyer ou les remboursements d’emprunts et vivre décemment.

Parallèlement à cela, nos contemporains ont fait évoluer leurs choix de vie. Ils essaient de mieux concilier vie professionnelle, vie familiale et vie personnelle. C’est probablement une bonne chose, plus équilibrante pour le couple, les enfants et la famille.

Mais ils sont aussi beaucoup plus sensibles à la satisfaction de leurs désirs, à la liberté de leurs loisirs. Ce n’est pas une critique, c’est un constat. Le souhait de transmettre la vie et donc de transmettre ce que l’on a reçu et à quoi l’on tient s’est émoussé. L’intérêt individuel prime sur l’intérêt et/ou les questions de société. Dans cet équilibre délicat, quel critère finit par être le plus important ?

Prenons une image : dans un système mécanique, si chaque pièce se rend indépendante, comment le système peut-il fonctionner ? Si dans la société, et plus précisément dans chaque famille, chaque personne est auto-centrée, comment la société, la famille peuvent-elles tenir ensemble ? Dans le cas du système mécanique, il casse. Dans le cas de notre société occidentale, elle fond et laisse la place à d’autres qui ont une vision de la société plus solide/solidaire.

Biberonnés à la fin du monde et des espèces, intoxiqués par une société de consommation occidentale à laquelle ils ont du mal à résister malgré des inventions dites vertueuses, certains veulent profiter du monde et de leur vie. Ils sont comme entrés dans une phase post adolescente prolongée. Ils veulent profiter tout de suite. Tout de suite, car ils n’attendent rien de demain ni des politiques, qui promettent mais bafouent en permanence les promesses d’un monde plus heureux et « en même temps » veulent légiférer pour autoriser l’euthanasie alors que la peine de mort a été supprimée.

Alors, oui se pose la question, pourquoi avoir des enfants ? L’inquiétude et la peur véhiculées depuis l’épisode Covid n’ont fait qu’aggraver les choses. Et pourtant. Une étude en 2021 de l’Union nationale des associations familiales (UNAF) révélait que « le désir d’enfant est en moyenne de 2,39 par femme, alors que l’indice conjoncturel de fécondité avoisine les 1,87 ».

Les informations quotidiennes étouffent le bien, le bon, le beau. Les médias passent avec allégresse et sans nuances des puces de lit à la guerre en Ukraine aux élections américaines, évoquent vaguement un attentat commis par une personne un peu faible psychologiquement, comme s’il s’agissait d’une série. C’est tragique !

Pourtant en ce jour de Saint Valentin, nombreux sont ceux qui vont fêter leur amour. Qui n’a pas rêvé du grand amour, celui avec un grand A ! Cet Amour-là ne tombe pas du ciel et a besoin de beaucoup de soins, d’entretien et de pardon aussi. Il se cultive avec passion, avec tendresse. Bien qu’imparfait, il est le bonheur. Il permet de dépasser les difficultés inhérentes à la vie et de garder confiance en elle !

Que ceux qui aiment rayonnent pour notre monde qui a tant besoin d’amour !

Voir la video de 4 minutes déjà publiée et le mail du 14 février 2015